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14 septembre 2013

torréfaction de café toobeautyfood, infos, les secrets cachés dans notre tasse de café.

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Le café est l’objet de nombreuses recherches et controverses scientifiques. Si ses effets sur le cerveau sont connus, ses actions sur le sommeil ou sur certaines maladies sont encore à l’étude. Astrid Nehlig, directeur de Recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) à Strasbourg, nous dévoile les secrets cachés dans notre tasse…

Doctissimo : Quels sont les principaux effets du café sur le cerveau ?

La vérité sur le caféAstrid Nehlig : Il y a deux grands types d’effets du café, selon la consommation. A des doses faibles (une à deux tasses en une prise, au petit déjeuner par exemple), on constate des effets positifs. Il y a ainsi une augmentation de la vigilance, une sensation de bien être, une bonne humeur, un dynamisme, une meilleure concentration… Par contre, à des concentrations plus élevées, (de 4 à 8 tasses en une prise), les effets sont négatifs : anxiété, tremblements, irritation, accélération du rythme cardiaque ou même problèmes digestifs. De plus, la durée de ces actions sur le cerveau varie énormément d’un individu à l’autre. En moyenne, les effets sont ressentis durant trois à quatre heures. Mais cela dure moins longtemps chez un fumeur et plus chez une femme enceinte par exemple. Sans compter les éventuelles interactions médicamenteuses.

Doctissimo : En ce qui concerne les effets sur le sommeil, le café est-il un ennemi des nuits sereines ?

Astrid Nehlig : Une tasse de café (environ 100 mg de caféine) induit une plus grande latence avant l’endormissement. Le buveur va mettre plus de temps à trouver les bras de Morphée. Mais le café a également un effet sur la qualité du sommeil. Il va agir de manière négative sur le sommeil profond. Cet effet ne dépend pas uniquement de la prise de café le soir, mais de la consommation tout au long de la journée. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut bannir la petite tasse avant d’aller au lit. Cela dépend de chacun et notamment des rituels d’endormissement.

Doctissimo : Le café, comme les drogues, peut-il entraîner une dépendance ?

Astrid Nehlig : Il est vrai que beaucoup de personnes se plaignent de ne pouvoir arrêter le café. Selon moi, il n’y a pas de dépendance au niveau moléculaire. Des drogues telles que la cocaïne ou la morphine vont activer des structures particulières dans le cerveau. Or la caféine ne les active pas. Certes, dans un très faible nombre de cas, on peut constater une sorte de syndrome de sevrage en cas d’arrêt brutal : maux de tête, fatigue, nausée… Mais là encore, les symptômes disparaissent en moins de 3 jours, et n’ont rien de commun avec les effets des drogues. De plus, selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé, le café n’entraîne pas de dépendance. En réalité, on peut parler plutôt d’effet “ renforçateur ” : en provoquant des sensations agréables, le café va induire une consommation régulière. Il s’agit en fait d’une habitude liée à un plaisir. On peut aussi mettre en cause des facteurs environnementaux tels que le stress, qui vont entraîner une prise de café.

Doctissimo : Le café est-il déconseillé chez la femme enceinte ?

Astrid Nehlig : Plusieurs enquêtes épidémiologiques ont souligné une corrélation entre la consommation de café et les risques d’avortement spontané ou le faible poids du bébé à la naissance. Mais ces données restent controversées. D’autres chercheurs parlent d’un lien entre consommation de café avant la naissance et épilepsie. Mais rien n’a été prouvé en la matière et aucune observation clinique n’a été faite. Dans tous les cas, il est important de réduire sa consommation de café lors d’une grossesse. Car lors du troisième trimestre, les effets du café sont multipliés par deux ou trois. De plus, le bébé à la naissance ne peut se débarrasser de la caféine. C’est pourquoi on constate souvent que chez les mères qui boivent beaucoup de café, les enfants à la naissance soit plus agités et pleurent beaucoup. Chez la femme enceinte, la consommation ne doit donc pas dépasser une à trois tasses par jour.

Doctissimo : On parle souvent du rôle bénéfique du café dans certaines maladies. Qu’en est-il ?

Astrid Nehlig : Plusieurs études ont montré que la consommation à des doses assez fortes de café (5 à 6 tasses par jour) protégeait de la maladie de Parkinson ou retardait son apparition. Mais on ne connaît pas le mécanisme exact de ce phénomène. Certains chercheurs parlent même d’une relation inverse : la maladie de Parkinson, dans ses premiers stades, pourrait entraîner une perte de goût pour le café. Cela expliquerait alors que l’on trouve moins de buveurs de café chez les malades !

En ce qui concerne le cancer du côlon, l’effet protecteur semble démontré, ainsi que peut-être dans celui du sein. Pour le cancer de la vessie, les résultats sont contradictoires. D’anciennes études attribuent même au café un rôle dans le développement de ce type de tumeurs. Mais là encore, il s’agit peut-être d’un biais. En effet, dans la phase active de la maladie, les gens boivent de toute manière beaucoup plus. Parmi les boissons plus consommées, il y a ainsi le café…

Doctissimo : Et en ce qui concerne les effets néfastes de cette boisson ?

Astrid Nehlig : On a longtemps lié consommation de café et ostéoporose. Mais les dernières études montrent qu’il n’y a pas de lien. De même, il n’y aurait pas d’augmentation des problèmes cardiovasculaires tels les angines de poitrines ou les crises cardiaques. Même chez les gens qui ont des problèmes de coeur, une consommation modérée ne pose pas de problème. Le seul effet avéré est une augmentation très faible de la tension artérielle, qui s’estompe rapidement. Bien sûr, ces données concernent des personnes qui ont une consommation raisonnable de café, c’est-à-dire pas plus de cinq tasses par jour.

Doctissimo : Et les problèmes d’augmentation des taux de cholestérol liés à la consommation de café ?

Astrid Nehlig : Le café contient effectivement des lipides qui ont été incriminés dans des cas d’augmentation du cholestérol. Mais le problème se pose uniquement si vous préparez le café comme le faisaient nos grands-parents ou à la manière des pays scandinaves : en versant l’eau chaude sur le café moulu. Car dans le cas des cafés-filtres ou des expresso, les lipides sont retenus et n’arrivent pas jusqu’à votre tasse. Certes, le problème peut à nouveau se poser avec la mode des cafetières manuelles à pression. Mais si la consommation reste modérée, ce n’est pas très dangereux. Sauf peut-être si vous faites un régime…

Propos recueillis par Alain Sousa.

doctissimo.fr

 

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