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 Les français en raffolent : le café est la deuxième boisson la plus consommé après l’eau. Que ce soit au petit déjeuner, après le repas ou dans l’après midi, nous en buvons prés de 5.9kg par an. Mais alors, quelles sont les réelles répercutions d’une telle consommation ?

 Les effets du café sur le cœur ont fait l’objet de nombreuses études mais il reste pourtant encore difficile de connaitre ses réelles répercussions. En tant que stimulant sur le corps, le café augmente le rythme cardiaque. Et comme tout autre énergisant, il ne faut pas en abuser ! Toutefois, les effets qu’il provoque sont influencés par certains facteurs. Les antécédents médicaux des buveurs et leur génétique jouent un rôle crucial. En effet suivant notre profil génétique, notre corps transforme le café grâce à une enzyme spécifique. Soit elle dégrade le café rapidement dans notre corps, soit à l’inverse, elle l’élimine lentement. Du coup, pour les personnes éliminant la boisson rapidement, le risque d’infarctus est diminué de 22%. Pour les autres, le risque est multiplié par 1.35% ! 

Les quantités consommés et le mode préparation du café influencent également ses effets. Le café filtre présente moins de risques car il permet de diminuer les quantités de cafestol et de kahweol présente dans le café et qui sont à l’origine de l’augmentation du cholestérol dans le sang. Pour les individus présentant une surconsommation de café, le risque de maladie cardiovasculaire est accru puisque deux facteurs de risques, la concentration sanguine de cholestérol et les triglycérides, sont favorisés par le café. Une forte consommation de café est donc à proscrire chez les personnes présentant un fort taux de cholestérol.

Cancers :

Une étude menée sur un groupe de souris démontre que le café jouerait un rôle protecteur pour la peau. C’est à l’université de Washington que les recherches ont été effectuées. Les scientifiques ont diminué la quantité de protéine responsable de la multiplication de cellules de la peau abimées par le soleil, l’ATR, et ont ensuite exposés les souris aux ultraviolets. Les résultats, comparé à ceux d’un groupe de rongeur n’ayant pas subi de traitement, dévoilent que les tumeurs apparaissent bien plus tardivement pour le groupe de souris traitées. La caféine ayant pour effet de ralentir la protéine ATR, l’étude prouve que le café réduit les risques de cancers agressifs de la peau.

Une autre étude publiée récemment révèle que le café aurait un effet bénéfique sur la prévention du cancer du sein. En effet, 6000 femmes ménopausées ont été interrogées sur leur consommation de café. Les résultats démontrent que le risque de souffrir d’une forme agressive de cancer du sein est diminué pour une consommation de café égale à 5 tasses par jours. Cependant les chercheurs, encore septiques sur ces résultats, souhaitent étudier le phénomène sur un plus grand nombre de femmes afin de confirmer ou non l’étude précédente.

De fait, les résultats de certaines études appliquées à un panel d’individus plus grand, se révèlent parfois différents, voire contradictoires. Alors qu’il y a quelques années, des chercheurs avaient annoncé une relation entre la consommation de café et la prévention du risque de cancer colorectal, de récentes études effectuées sur un nombre plus important d’individus ont démenti l’information. Les gros buveurs de café n’échappent donc malheureusement pas au cancer du colon.

Le cerveau :

Souvent consommé pour son effet énergisant, la caféine permet en effet de rester concentré plus longtemps. Cette action est possible car la caféine va en fait se fixer sur des récepteurs présents dans notre cerveau et qui agissent sur plusieurs groupes de neurones. Leur but premier est de recevoir l’adénosine, responsable de la régulation des cycles de veille et de  sommeil et qui agit sur notre vigilance. Attention cependant, si certains individus, la caféine permet de rester éveillé plus longtemps, chez d’autres elle aura pour conséquence d’augmenter le stress, l’anxiété, les insomnies ou encore les maux de tête.

En dehors de l’adénosine, le café serait aussi efficace sur certaines parties du cerveau agissant sur le contrôle des mouvements. Pour les patients atteints de Parkinson, l’espoir est grand. La caféine permettrait donc d’améliorer leurs capacités motrices. Une étude menée sur plus de 6700 sujets suivis pendant 22 ans indique que pour une consommation de 10 tasses de café par jours, le risque de maladie de Parkinson est diminué de 74% ! La diminution atteint les 38% pour les buveurs de 4 à 9 tasses par jours. Cependant, les recherches démontrent un résultat positif seulement chez les hommes.

 Du coup, il est difficile de s’y retrouver. Le café est-il bon ou mauvais ? Comme pour la plupart des aliments, la réponse est mitigée. Le café présente des effets positifs et négatifs qui en plus sont influencé par divers facteurs propres à chaque individu. Nous recommandons donc une consommation raisonnable de caféine. Attention toutefois, les enfants et les femmes enceintes, plus fragiles, doivent limiter la caféine. Regardez bien autour de vous, la caféine se cache dans bien plus d’aliments et boissons qu’il n’en parait...